L'anniversaire de Lena
{06/03/08 à São Paulo}
De retour à São
Paulo, Marcos m'a déposé chez Daisy, et ils m'ont indiqué de prendre le
bus Ana Rosa pur revenir. Je vais donc à l'arrêt de bus, qui se
trouvait en fin de courbe, avec pas un chat dans les environs et de
nuit. Et j'attends, et j'attends, et j'attends, plein de bus qui
passent, pleins de Sacomã, mais pas un seul Ana Rosa. La seule persone
qui vient attendre le bus c'est une jeune fille, plutôt jolie au
passage, qui elle aussi a eu une indication peu fiable, et qui attend
donc avec moi un bus qui ne passe pas. Finalement, on décide d'aller
demander à un vigile qui était pas trop loin. Donc j'apprend que
effecivement, le Ana Rosa ne passe pas ici, mais "plus bas" dans la
rue. Moi, bien que chargé de ma valise, fatigué d'une journée de plage
et de voyage, je me résigne à marcher. Pas motivé, parce que je sais
très bien ce que signifie "un peu plus bas" au Brésil et à São Paulo,
ça veut dire un ou deux kilometres en légère descente. Arrivé à l'autre
arrêt de bus, où il y avait quelques bus en train d'attendre, je m'en
vais demander des renseignements aux chauffeurs. Sauf qu'à São Paulo, à
l'inverse de Rio de Janeiro et à l'instar de Paris, les gens ne sont
pas aimables quand tu leur demande quelquechose. Donc en gros, personne
ne sait, "p'tet ben qu'oui", "p'tet ben qu'non", et avec la fatigue qui
s'addicionne, la moutarde commence à me monter au nez. Tout à coup, je
vois un bus Metro Santa Cruz, et je monte dans un coup de tête, en me
disant que de toute façon, je vais prendre le Metro, parce que ça, il
n'y a pas d'erreur.
Mais c'est pas fini, je vous avais pas
dit que je n'avais en poche que de quoi acheter DEUX tickets. Or ou
habite Quilha, il n'y a pas de Metro, il faut prendre un deuxieme bus.
Et en plus, ce que je ne savais pas, c'est que le Metro Santa Cruz,
c'est dans la Zona Sul, autrement dit, le bus a mis trop de temps, et
moi, je flippais à mort que le Metro soit fermé quand j'arrive. Alors
pendant tout le voyage, je ruminais ma haine contre le cobrador (celui
qui fait payer dans le bus), qui n'était même pas capable de me dire
correctement où descendre, ceci tout en regardant les plaques de rue,
voir si je n'en reconnaissait pas une. J'en reconnaissait, sauf qu'à
São Paulo, les rues font 20km, alors c'est pas vraiment un point de
référence.
Finalement, je me suis calmé, et j'ai essayé e
penser positif. Et pour vous dire la force des pensées positives,
quelques temps après, la fille qui était assise à coté de moi demande à
l'autre fille ou elle devait descendre pour prendre le metro. Alors je
me suis borné à la suivre, puis je suis allé dormir directement chez ma
grand mère, qui habite à une walk-distance du Metro.
Morale : il faut toujours positiver, et ça évite plein d'emmerdes (cf.FCVS).
Le mercredi, c'était l'anniversaire des 80 ans de Lena, ma grande-tante. J'ai donc passé l'après-midi à préparer des petits toast pour y tartiner le contenu des boîtes que mon père avait glissé dans ma valise avant de partir : Mousse de Canard, Terrine Bretonne et Paté Hénaff. Ca a fait un grand succès auprès des Brésiliens pour qui ces noms sont caractéristiques de la France. L'anniversaire était cool, ça a réuni toute la famille, dont mes deux cousins qui sont ici (les deux autres sont à Miami) et leurs namoradas. Toujours les bonnes blagues du Tio Hoover. Ca s'est fini vers minuit, mais j'était tellement fatigué des derniers jours que je me suis littéralement endormi dans le hamac, et je m'y suis réveillé le lendemain.
Donc le jeudi, je m'en suis retourné chez Quilha, et je me suis...reposé, après avoir écrit une peu de mon carnet de voyage, pur rattrapper le retard....